Something's wrong with me ? part II
Mon train a du retard et je décide de marcher. Je ne vais
pas loin après tout, sa maison est à peine à dix minutes de là. Mes cheveux
s’emmêlent dans le vent et mes yeux me piquent un peu. Je tourne plusieurs
fois, et j’arrive dans une courte allée. Les maisons sont plutôt modestes, mais
les jardins superbes. C’est ce que j’ai aimé en premier, son jardin. Un immense
jardin pour mes petits yeux inhabitués et inexpérimentés. J’ai jamais vraiment
été douée pour les fleurs et tous ces machins là. Et puis c’est inspirant.
Quand tu te plantes devant ces merveilles de la nature et que tu les regardes
sans les voir vraiment, que tu écoutes sans vraiment entendre ce qui se passe
autour de toi, que ton esprit se met à vagabonder un peu partout dans ce monde
verdi, c’est juste… inestimable ?
J’arrive à son niveau. Je ressens toujours sa présence avant
de sonner. Comme si c’était lui qui me guidait, qui m’attirait vers la maison.
Le chien m’accueille comme il se doit, et le portail
s’ouvre. Je sais qu’il ne peut pas venir ouvrir la porte d’entrée, mais je sais
où il cache la clef. Je tire donc légèrement le volet vers moi, et elle tombe.
L’entrée est fantastique. Très américaine. Un escalier
énorme trône en plein milieu, à gauche se présente le salon qui mène à la
cuisine. A droite, un couloir vers le garage, des placards et une salle de
bains.
Je prends l’escalier qui mène aux chambres. La décoration
est très minimaliste. Des murs pâles et unis qui tranchent avec le bois brut de
l’escalier couinant. Un parquet verni de même teinte, des portes blanches. La
sienne est entrebâillée. Je l’entends qui respire en la poussant.
Il lève les yeux vers moi et je l’embrasse. Mon beau. Ses
mains tremblent. J’ouvre la fenêtre et l’emmène y regarder le jardin. Ca l’a
toujours calmé.
[à suivre...]